Sophie Alour en est à son neuvième projet en leader. En 2022, elle a reçu la Victoire dans la catégorie “Artiste de l’année“. Elle a reçu le prestigieux prix “Django Reinhardt“ pour toute sa carrière en 2021 ainsi que la médaille des Chevaliers des Arts et des Lettres des mains de la ministre Roselyne Bachelot en mars 2022. Son parcours, les récompenses récentes, ce disque au titre en forme de prophétie autoréalisatrice témoignent d’une musicienne en pleine maturité qui est à un moment clé de sa vie artistique.
Née en 1974, Sophie Alour a commencé le saxophone en autodidacte a 19 ans, après avoir étudié la clarinette au Conservatoire National de Région de Quimper. C’est sur scène, in vivo, qu’elle fait l’apprentissage du jazz et les collaborations s’enchainent à partir des années 2000, avec notamment Wynton Marsalis, les frères Belmondo, Aldo Romano ou Laurent Coq
Elle a sorti huit albums sous son nom, tous salues par la critique (Choc jazzman, ffff Télérama , disque d’emoi etc) Aujourd’hui, Elle fait partie du quartet de Rhoda Scott depuis quinze ans et joue régulièrement avec le batteur Leon Parker, avec le big band de Christophe Dal Sasso et on a pu la voir aux cotes de Glenn Ferris, Bireli Lagrene, Jeff Ballard, Ambrose Akimusire, les frères Belmondo, Andre Ceccarelli, Geraldine Laurent,Eric Le Lann, Alain Jean Marie, Airelle Besson, l’ONJ, Manu Katche, Thomas Dutronc etc.
Son parcours est jalonné par de nombreuses nominations et distinctions, Django d’or 2007 du jeune talent, Génération Spedidam 2018, nomination aux Victoires 2019 puis 2020. Un parcours qui trouve son couronnement avec le prestigieux Prix Django Reinhardt 2020 de l’Académie du Jazz et une Victoire dans la catégorie “Artiste instrumentale de l’Année“ en 2022.
Le temps virtuose :
Le temps modèle, transforme et révèle l’artiste à lui-même, il est un élément essentiel du processus artistique. Dans ce nouvel opus au titre proche de l’oxymore, Sophie Alour poursuit sa quête d’elle-même, loin des codes du genre et libérée de toute idée de performance.
Diluant la perception du temps, passant de la rêverie à des rythmes hypnotiques, elle mêle en alchimiste toutes les sources de son inspiration. Entre la guitare acoustique de Pierre Perchaud et le son de violoncelle de Guillaume Latil, qui offre la possibilité d’un chant à deux voix avec le saxophone ténor, Sophie Alour s’empare de la contrainte imposée par cette formation pour en faire l’outil d’une écriture épurée et expressionniste.